L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a conseillé aux femmes qui portent des prothèses mammaires PIP à travers le monde de consulter leur médecin ou chirurgien si elles suspectent une rupture, éprouvent une douleur ou bien pour «tout autre souci».

C'est la première fois que l'OMS communique au sujet des prothèses mammaires de la société française Poly Implant Prothèse (PIP) qui étaient remplis d'un gel de silicone «non conforme», irritant pour les tissus et présentant un «taux de rupture» élevé, supérieur à 5% selon des chiffres fournis par les autorités françaises.

«Les personnes avec les prothèses PIP ou M-Implant (autre nom de commercialisation des PIP, NDLR) devraient consulter leur médecin ou chirurgien si elles suspectent une rupture, éprouvent une douleur ou inflammation ou pour tout autre souci», écrit l'OMS.

Plus de 300 000 femmes seraient porteuses d'implants PIP dans le monde.

Face aux risques présentés par ces prothèses, le gouvernement français a recommandé le 23 décembre aux 30 000 femmes porteuses de PIP en France de se les faire retirer même si aucun lien n'a été établi avec la vingtaine de cas de cancer relevés parmi des femmes ayant eu ces implants.

À la suite de cela, les autorités sanitaires de 28 pays différents ont recommandé aux femmes porteuses de PIP un strict suivi médical ou bien un retrait pur et simple des implants, rappelle l'OMS.

«Des informations supplémentaires sont nécessaires sur les risques associés à ces implants et sur la comparaison avec les autres implants disponibles sur le marché, sur la distribution, l'utilisation et la surveillance», estime l'OMS.

Les prothèses étaient fabriquées en France, mais 84% d'entre elles partaient à l'exportation, notamment en Amérique latine, en Espagne et en Grande-Bretagne.

Jean-Claude Mas, fondateur de PIP, dont l'entreprise est en faillite depuis 2010, a admis avoir produit un gel de silicone non homologué, mais a réfuté tout danger. Deux procédures judiciaires sont ouvertes en France.