C'est officiel: la famille royale ne peut plus être accusée de sexisme. Avec l'accord de la reine d'Angleterre, les femmes sont dorénavant sur un pied d'égalité avec les hommes pour hériter du trône.

La monarchie britannique vient de mettre fin à 310 ans de sexisme et de discrimination religieuse. Dorénavant, l'enfant aîné d'un monarque deviendra l'héritier de la Couronne d'Angleterre, même s'il est de sexe féminin. Depuis 1701, les enfants mâles de la famille royale avaient préséance sur les filles.

La loi sur la succession sera aussi modifiée afin que les héritiers de la reine Élisabeth puissent se marier avec une personne de religion catholique. Autumn Kelly, d'origine montréalaise, s'était convertie à l'anglicanisme en 2008 avant d'épouser Peter Phillips, cousin du prince William, afin de ne pas compromettre ses chances de devenir roi et chef de l'Église anglicane.

Les 16 nations du royaume du Commonwealth, dont fait partie le Canada, ont approuvé les changements proposés par le premier ministre britannique à Perth, en Australie. En clair, a expliqué David Cameron devant l'assemblée, si le prince William et Catherine Middleton ont une fille pour aînée, elle deviendra reine.

«L'idée qu'un fils plus jeune devrait devenir monarque au lieu d'une soeur plus vieille simplement parce qu'il est un homme, ou qu'un futur monarque puisse marier une personne de toutes les religions sauf catholique... Cette façon de penser n'est plus en phase avec nos pays modernes», a-t-il déclaré.

Près de 70% de la population britannique souhaitait l'abolition de l'inégalité des sexes au palais de Buckingham. Après 11 tentatives de réformes ratées, la question était devenue pressante à la suite du mariage du prince William et de Catherine Middleton, dont l'image jeune et moderne a redoré le blason des Windsor.