L'Union européenne a menacé mardi l'Ukraine d'importantes «conséquences» si l'ex-première ministre Ioulia Timochenko ne bénéficie pas d'une procédure d'appel équitable après sa condamnation, notamment en ce qui concerne la «conclusion» d'un accord bilatéral avec Kiev.

L'UE est «profondément déçue» après la condamnation de l'ancienne première ministre ukrainienne à sept ans de prison et 200 millions de dollars de dommages, après un procès «qui n'a pas respecté les normes internationales en matière de procédures équitables, transparentes et indépendantes», a souligné la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton.

L'UE «appelle les autorités ukrainiennes compétentes à assurer un procès équitable, transparent et impartial dans toute procédure d'appel dans le cas de Mme Timochenko et dans les autres procédures relatives à des membres de l'ancien gouvernement», a-t-elle précisé.

«La façon dont les autorités ukrainiennes vont respecter d'une manière générale les valeurs universelles et l'État de droit, et spécifiquement la façon dont elles vont gérer ces cas risque d'avoir d'importantes conséquences pour les relations bilatérales UE-Ukraine, y compris la conclusion de l'accord d'association, notre dialogue politique et notre coopération de manière plus large», indique la déclaration de l'UE.

Les négociations en vue d'un accord d'association UE-Ukraine, comprenant un important volet commercial, sont entrées dans leur phase finale et pourraient déboucher théoriquement sur une signature en décembre.

Lundi, les ministres européens des Affaires étrangères avaient décidé de poursuivre quoi qu'il arrive les négociations d'un point de vue technique, indépendamment de la question plus politique de les conclure officiellement par une signature.