La police a arrêté 60 personnes à Londres samedi après des incidents provoqués par un groupe d'extrême-droite, organisateur d'un rassemblement malgré l'interdiction de manifester imposée après les émeutes meurtrières qui ont secoué le pays en août.

La police a d'abord annoncé dans un communiqué avoir arrêté 16 personnes «pour plusieurs délits, dont bagarres, alcoolisme, trouble à l'ordre public et agression d'un agent de police», dans une foule d'un millier de militants de la Ligue de défense anglaise (EDL).

Quarante-quatre autres personnes ont également été interpellées dans le quartier d'East London, quand des membres de l'EDL sont descendus d'un bus et se sont battus avec des jeunes du quartier, a indiqué la police dans la soirée.

Stephen Lennon, le leader de l'EDL, s'est adressé à la foule à Aldgate, dans East London, indiquant au passage qu'il n'avait pas respecté une obligation de se présenter à la police le samedi, une décision de justice liée à une condamnation pour hooliganisme lors de matches de football.

«Le résultat probable est que je vais être mis en prison», a-t-il ajouté, avant d'assurer qu'il était prêt à enfreindre toute restriction à «(ses) droits démocratiques à (s)'opposer à l'Islam militant».

Près de 1500 contre-manifestants «antifascistes» s'étaient rassemblés à proximité, dans le quartier de Whitechapel, alors que 3000 policiers surveillaient les deux manifestations dans cette zone qui abrite de nombreuses minorités ethniques.

L'EDL est familière de ces violences qui ponctuent les manifestations qu'elle organise dans le pays depuis deux ans.