Monaco est ébranlé par des rumeurs de désunion au sein du futur couple princier, en pleins préparatifs du mariage entre Albert II et la Sud-Africaine Charlene Wittstock, deuxième grand événement mondain de l'année après la noce à la cour d'Angleterre.

La rumeur courait depuis des jours, voire des semaines, dans les soirées monégasques et sur l'internet. C'est la rédaction du magazine français L'Express qui a décidé de lâcher la «bombe», en titrant sur son site «Albert-Charlene: péril sur le mariage».

Le mariage civil entre l'ex-championne de natation Charlene Wittstock, 33 ans, et Albert de Monaco, de vingt ans son aîné, est prévu vendredi, tandis que leur union religieuse doit être célébrée samedi, en présence de nombreuses personnalités politiques et du gotha mondain.

Selon l'hebdomadaire français, la fiancée «aurait voulu interrompre les préparatifs de son mariage et repartir» en Afrique du Sud, en raison de «la vie privée» du prince.

Le chroniqueur royal Stéphane Bern, conseiller de la famille Grimaldi, est beaucoup plus explicite sur le coeur de la rumeur mercredi dans les colonnes du journal Le Parisien.

«Une femme peut très bien prétendre qu'elle est enceinte du prince. On ne va pas faire un test ADN pour le vérifier à trois jours du mariage», lance-t-il.

Le prince a déjà reconnu il y a quelques années deux enfants naturels, Jazmin Grace, 19 ans aujourd'hui, dont la mère est une ex-serveuse américaine, et Alexandre, 7 ans, né d'une liaison avec une ancienne hôtesse de l'air française d'origine togolaise.

Le palais princier monégasque a démenti des «allégations mensongères» de L'Express. «Ces rumeurs n'ont pour but que de nuire gravement à l'image du Souverain, par conséquent à celle de Melle Wittstock et portent un préjudice grave à cet événement heureux», a-t-il répliqué.

L'avocat du prince a, dans un premier temps, annoncé des poursuites contre L'Express, avant finalement d'y renoncer.

Le magazine a annoncé dans la soirée qu'il maintenait ses informations. «On a recoupé l'information de trois sources différentes qui sont toutes les trois fiables. (...) Nous maintenons nos informations», a déclaré le directeur de la rédaction de L'Express, Christophe Barbier, sur la radio Europe 1.

Albert II et la blonde Sud-Africaine ont fait une apparition publique remarquée mardi sur le port de Monaco, où Jean-Michel Jarre répétait le concert qu'il doit donner samedi soir en leur honneur. En Afrique du Sud, un ami de Charlene Wittstock a assuré que «tout va bien» à deux jours du mariage civil et à trois jours de la bénédiction.

Pavoisée aux couleurs monégasques et sud-africaines, la principauté promet «48 heures historiques», et espère des retombées économiques importantes et en termes d'image pour ce petit État de 35 000 habitants.

Sur la place du Casino, les touristes continuaient mercredi de se mitrailler avec leurs appareils photo devant les Ferrari rutilantes. Mais les résidents monégasques étaient en émoi.

Jusqu'à présent, la noce monégasque semblait souffrir de la comparaison avec le faste et les passions déchaînées le 29 avril par le mariage du siècle à la cour d'Angleterre entre le prince William et Kate Middleton. Paradoxalement, la rumeur pourrait relancer l'intérêt médiatique de la cérémonie, en l'entourant d'un parfum de scandale.

La famille Grimaldi, qui règne sur Monaco, est une habituée des rubriques à potins des journaux. Et les frasques sentimentales d'Albert ou de ses soeurs, Caroline et Stéphanie, exposées sur papier glacé, ont toujours été la garantie du succès pour les magazines.

La principauté a aussi connu le drame en 1982, avec la mort brutale dans un accident de voiture de la princesse Grace, ancienne actrice américaine, devenue en 1956 l'épouse du prince Rainier, père d'Albert II. En 1990, c'est la princesse Caroline qui est frappée par la tragédie, avec la mort de son mari Stefano Casiraghi dans un accident de hors-bord.