Un référendum sur une réforme de la Constitution se tiendra en Grèce à l'automne pour tenter de mettre un terme à la crise à laquelle est confronté le pays, a annoncé lundi le nouveau porte-parole du gouvernement, Elias Mossialos.

«Un référendum aura lieu à l'automne et sera précédé, en septembre, d'un large dialogue auquel seront conviés tous les citoyens soucieux d'exprimer leurs points de vue», a déclaré à la presse M. Mossialos.

«La réforme constitutionnelle inclura prioritairement le système politique lui-même et les troubles auxquels il fait face», a-t-il ajouté sans autres précisions.

Selon les sondages d'opinion, les Grecs ont perdu toute confiance dans leur système politique et judiciaire, qui n'a jamais pu enrayer la corruption endémique dans le pays.

Dans un discours au parlement le 19 juin, le premier ministre George Papandreou avait déclaré qu'une nouvelle constitution demeurait «la première des priorités» pour mettre un terme à ce phénomène.

«Nous organiserons un référendum à l'automne sur les grands changements que le gouvernement ambitionne pour le pays», avait dit M. Papandreou, précisant que les réformes porteraient notamment sur le fonctionnement du parlement, le système électoral ainsi qu'une refonte du système judiciaire.

Le gouvernement de M. Papandreou cherche avant tout à dissiper la colère du peuple contre le programme d'austérité imposé depuis 2010 à la Grèce par l'Union européenne, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque centrale européenne, destiné à empêcher la faillite du pays.

«La crise a des causes profondes et multiples. L'une d'elles est le système politique», a insisté M. Mossialos.

La tension sociale ne cesse de monter dans le pays. Dimanche, le nombre «d'indignés», les manifestants qui campent depuis plus de deux semaines devant le Parlement à Athènes, avait atteint plus de 70 000.