Le plus gros contrat de BIXI à l'étranger, celui de Londres, connaît des difficultés. Et ce, malgré l'immense popularité des «Boris Bikes», ainsi surnommés d'après le maire Boris Johnson.

La Ville de Londres a payé 222 millions canadiens sur cinq ans pour le Barclays Cycle Hire Scheme, qui est exploité par l'entreprise privée Serco. Le programme a été lancé fin juillet 2010. En date de la semaine dernière, il comptait déjà 125 000 membres et un total de 5 millions de voyages. Et le maire a offert un «Boris Bike» version tandem à William et Kate comme cadeau de noces.

Malgré cet engouement, le système éprouve d'importants problèmes de croissance. On déplore en outre des ratés majeurs dans la facturation.

Des clients ont commencé à recevoir des factures grossièrement élevées pour de petits voyages. Dans le seul mois de mai, 600 utilisateurs ont reçu des notes erronées.

Ulcéré, le département municipal qui dirige le projet, Transport for London, vient d'imposer une amende de 8 millions à Serco.

«Nous prenons ces choses au sérieux, a expliqué à La Presse Nick Aldworth, directeur de Transport for London. Il était important qu'on fasse comprendre à Serco l'importance de bien traiter notre clientèle.»

Il se dit satisfait des améliorations mises en place depuis par Serco.

BIXI - qui a touché 39 millions grâce à ce contrat - n'a rien à voir avec ces ratés, dit Michel Philibert. C'est un autre sous-traitant de Serco qui s'occupe de la facturation.

Le maire Johnson prévoyait lancer une deuxième phase du Barclay's Cycle Hire Scheme avant les Jeux olympiques de Londres en 2012. Les problèmes informatiques risquent-ils de compromettre cette expansion et ainsi priver BIXI de nouveaux revenus?

«Je ne crois pas, dit M. Philibert. C'est encore en discussion.»