Le président du Conseil italien Silvio Berlusconi a plaisanté lundi sur les soirées «bunga bunga» -les fêtes libertines qui se seraient tenues dans sa villa-, au début d'une conférence de presse avec le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.

Désignant une reproduction d'une peinture du XIXe siècle accrochée derrière eux, représentant Appolon jouant de la lyre entouré de neuf muses, le Cavaliere a observé: «C'est du bunga bunga de l'année 1811».

«L'ironie sur soi-même est toujours importante», a déclaré le chef du gouvernement âgé de 74 ans, en procès sous l'accusation d'avoir versé de l'argent pour une relation sexuelle avec une jeune fille mineure de 17 ans et d'avoir ensuite profité de ses fonctions pour dissimuler le scandale.

Selon des fuites de l'enquête, des orgies auraient eu lieu dans la villa de Silvio Berlusconi à Arcore près de Milan, des femmes nues dansant autour de lui.

«Ruby», la jeune danseuse de night-club au centre de son procès, aurait dit aux enquêteurs que le président du Conseil aurait appelé lui-même ses soirées libertines des soirées «bunga bunga».

Lors de la conférence de presse, Benyamin Nétanyahou s'est montré lyrique sur les trésors artistiques de l'Italie, racontant sa joie de s'être arrêté sur la place Navone et d'y avoir contemplé la fameuse fontaine du sculpteur du XVIIe siècle, Gian Lorenzo Bernini.

C'est après un long échange de compliments entre les deux hommes qu'ils sont entrés dans le vif du sujet: le conflit israélo-palestinien.

La reproduction de la peinture qui a été le prétexte de la nouvelle boutade du Cavaliere est le Parnasse d'Andrea Appiani, peint en 1811.