Les affirmations de l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie Ratko Mladic selon lesquelles il aurait une maladie en phase terminale ne sont pas confirmées jusqu'ici par des examens médicaux, a déclaré mercredi la porte-parole du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY).

«Ce que je peux dire sur ses affirmations selon lesquelles il a une maladie en phase terminale ou grave, c'est que, selon le règlement, les médecins du quartier pénitentiaire doivent informer le greffe de toute indication d'une situation où la vie est en danger», a déclaré Nerma Jelacic, lors du point de presse hebdomadaire du TPIY à La Haye.

«Jusqu'ici, rien de semblable n'a été rapporté concernant Mladic bien qu'il ait subi des examens médicaux», a-t-elle ajouté.

Accusé de génocides, crimes contre l'humanité et crimes de guerre durant la guerre de Bosnie (1992-1995), Ratko Mladic, 69 ans, avait été arrêté le 26 mai en Serbie après 16 ans de cavale. Il avait été transféré le 31 mai à La Haye.

Vendredi, lors de sa première comparution devant le TPIY, l'ancien général avait affirmé être «extrêmement malade».

«Comme vous avez pu le constater lors de sa comparution devant le tribunal vendredi, il semble qu'il ait négligé sa santé au cours de ses années de cavale», a indiqué Mme Jelacic.

Elle a rappelé que chaque nouvel arrivant au quartier pénitentiaire du TPIY  subit des examens médicaux, conformément au règlement. «Les choses se passent en douceur», a souligné la porte-parole : «nous continuons de lui faire passer des examens médicaux».

Après son arrestation, l'avocat de Mladic en Serbie avait affirmé que son client avait souffert d'un «cas sérieux de cancer du système lymphatique» et subi une chimiothérapie et une opération à Belgrade en 2009.

Lors d'une prochaine audience le 4 juillet, Ratko Mladic sera amené une nouvelle fois à plaider coupable ou non des charges qui pèsent contre lui.