Le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a annoncé samedi lors d'une réunion de son Parti socialiste espagnol (PSOE), qu'il ne se représenterait pas aux prochaines élections législatives de 2012.

«Je ne serai pas candidat aux prochaines élections générales, a-t-il dit lors d'un discours devant l'assemblée générale du PSOE à Madrid.

M. Zapatero a assuré que son intention, lorsqu'il avait été élu pour la première fois en 2004, était de rester à la tête du gouvernement pour seulement huit ans et qu'il n'avait pas changé d'idée après sa seconde élection en 2008. «C'est ce que je pensais il y a sept ans. Deux mandats, c'est suffisant», a-t-il dit.

Le chef du gouvernement espagnol, un ancien avocat âgé de 50 ans, a demandé au parti socialiste de «commencer le processus en vue de primaires» pour se désigner un leader pour les prochaines élections en 2012.

L'annonce de M. Zapatero clôt plusieurs semaines de spéculations selon lesquelles le chef du gouvernement pourrait démissionner en faveur du vice-président du gouvernement Alfredo Perez Rubalcaba, qui est à l'âge de 59 ans l'un des principales figures de l'exécutif espagnol.

Alors qu'il est engagé dans un programme impopulaire d'austérité et de réformes du marché du travail pour réduire le déficit public, la cote de M. Zapatero est en baisse dans les enquêtes d'opinion face au leader du Parti populaire (droite) Mariano Rajoy.

Alors qu'elle était en plein boom, portée par le secteur immobilier, l'économie espagnole est entrée en récession durant le second semestre 2008, victime de la crise financière mondiale.

L'économie espagnole a enregistré une croissance négative de 0,1% en 2010 et le taux de chômage s'est établi à 20,33% à la fin de l'année dernière, le plus haut niveau de ceux des pays de l'OCDE.

Le gouvernement espagnol tente par tous les moyens de rassurer les marchés qui craignent que le déficit public du pays l'acculera à demander une aide à la suite de la Grèce et de l'Irlande.

La Banque d'Espagne a averti mercredi dernier que la croissance cette année devrait être moindre que prévu et que le pays ne devrait pas être en mesure de tenir ses objectifs en termes de maîtrise du déficit public en 2011 et les prochaines années.