Le président russe, Dmitri Medvedev, a jugé inacceptable le terme «croisade» employé par Vladimir Poutine pour qualifier l'intervention militaire occidentale en Libye, dans une critique inédite de son Premier ministre.

C'est la première fois que MM. Medvedev et Poutine semblent s'opposer aussi ouvertement à un an de la présidentielle russe.

«Il est inadmissible d'employer des termes qui mènent au choc des civilisations, des expressions du genre «croisade» ou autres. C'est inacceptable. Dans le cas contraire, tout peut se terminer d'une manière encore pire que la situation actuelle. Chacun doit garder ça en tête», a-t-il déclaré, selon les agences russes.

«Il faut être de la plus grande prudence concernant les déclarations sur la Libye», a-t-il ajouté.

«Je considère que la résolution (de l'Onu) reflète notre interprétation de ce qui se passe en Libye, mais pas totalement. C'est pourquoi nous n'avons pas utilisé notre veto», a-t-il renchéri.

M. Poutine a dénoncé lundi la résolution 1973 de l'ONU autorisant le recours à la force pour protéger les civils en Libye, qui ressemble selon lui à un «appel aux croisades».