Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), le Français Dominique Strauss-Kahn, a assuré samedi qu'il n'avait «rien d'autre à l'esprit» que le FMI, coupant court à une question sur ses intentions pour l'élection présidentielle française de 2012.

«Je vais donc vous répéter ce que j'ai répété 25 fois», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion des ministres des Finances du G20 à Paris: «Aujourd'hui, je dirige le FMI, et la tâche m'occupe à plein temps et plus qu'à plein temps».

«Je n'ai rien d'autre à l'esprit», a-t-il enchaîné.

Ces déclarations interviennent alors que de nombreux socialistes français pressent Dominique Strauss-Kahn (DSK), donné favori par les sondages, de dire s'il briguera ou non lors de primaires l'investiture socialiste pour l'élection présidentielle de 2012.

Tenu à un strict devoir de réserve par sa fonction de directeur général du FMI, M. Strauss-Kahn doit s'exprimer dimanche au cours du journal du soir de la chaîne publique de télévision France 2.

Il a par ailleurs accordé un entretien aux lecteurs du quotidien Le Parisien, à paraître lundi.

Les spéculations sur une candidature de M. Strauss-Kahn à la présidentielle ont été relancées dernièrement par des propos laconiques de son épouse, la journaliste Anne Sinclair.

«J'ai lu dans plusieurs journaux français que la réélection de Dominique serait assurée à la tête du FMI. Pour ce qui me concerne, je ne souhaite pas qu'il fasse un second mandat», a déclaré Anne Sinclair dans l'hebdomadaire Le Point.

L'actuel mandat de M. Strauss-Kahn au FMI s'achève en novembre 2012.

Le Parti socialiste français a fixé au 13 juillet prochain la date limite pour le dépôt des candidatures pour ses primaires, le candidat socialiste à l'élection présidentielle devant être désigné à l'automne 2011.

Les deux tours de la présidentielle doivent avoir lieu en avril et mai 2012.