Les socialistes français désigneront leur candidat à l'élection présidentielle de 2012 les 9 et 16 octobre au cours de primaires qui seront ouvertes à tous les sympathisants de l'opposition de gauche, a annoncé le Parti socialiste (PS) mardi.

«L'ouverture des candidatures aura lieu le 28 juin, la clôture aura lieu le 13 juillet, le premier tour des primaires aura lieu le 9 octobre, le second une semaine plus tard le 16 octobre», a déclaré le porte-parole du PS Benoît Hamon, à l'issue d'une réunion du bureau national consacrée à la question.

Entre ces deux périodes, les candidats à l'investiture pourront faire campagne.

Ce système de primaires «ouvertes» devrait permettre à tous ceux qui se déclarent de gauche de voter, moyennant une participation modique.

Les principaux prétendants socialistes, dont le parti n'a pas gagné d'élection présidentielle en France depuis le deuxième mandat de François Mitterrand en 1988, sont donnés favoris dans les sondages face au président Nicolas Sarkozy. Mais à 16 mois de l'échéance, le printemps 2012, les sondages sont jugés pour l'instant assez peu significatifs.

Le mieux placé d'entre eux, le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn, ne s'est pour l'instant pas déclaré et laisse planer l'incertitude autour de sa candidature, se retranchant derrière son devoir de réserve.

La dirigeante du PS, Martine Aubry, ne s'est pas prononcée elle non plus, au contraire de Ségolène Royal, candidate malheureuse en 2007, qui s'est déjà lancée dans la bataille. Quelques représentants de la jeune garde, comme Manuel Valls, tenant de l'aile droitière du PS, ou Arnaud Montebourg, qui prône une réforme profonde des institutions, sont également candidats.

L'ancien patron du PS François Hollande a aussi laissé entendre qu'il le serait.