Le paquet suspect trouvé mardi dans le métro de Rome qui avait mis en alerte les autorités et inquiété les citadins, ne contenait que des tubes remplis de ciment et pas du tout de poudre explosive comme indiqué initialement, ont souligné mercredi les médias italiens.

Après analyse par la police scientifique dans la soirée, il est apparu que la poudre noire était en fait du carbonate de calcium, l'un des composants du ciment, et non de la poudre pyrique, indiquent les journaux. La poudre pyrique est utilisée aussi bien pour les feux d'artifice que pour fabriquer des explosifs.

Dans un éditorial, le premier journal italien, Il Corriere della Sera, fait l'hypothèse que la fausse bombe ait été placée sciemment dans le métro pour «criminaliser les manifestations» étudiantes contre un projet de réforme de l'Université, prévues toute la journée de mercredi en Italie.

La fausse bombe - deux tubes reliés à des fils, pourvue d'une sorte d'antenne et d'un minuteur mais sans détonateur - avait été découverte vers 10h mardi par un employé de la société de transport de Rome, Atac.

L'employé avait trouvé une boîte en carton d'où sortait des fils dans un sac en plastique sous le siège d'un wagon du métro alors que le convoi se trouvait dans une zone de manoeuvres.

Immédiatement alertées, les forces de l'ordre avaient examiné le contenu constatant la présence de tubes, de poudre et d'un minuteur, laissant penser à une «pipe bomb» (engin artisanal à base de tuyaux remplis d'explosifs).

Un porte-parole de la mairie de Rome, dont dépend Atac, avait annoncé la découverte d'un colis «contenant une charge prête à exploser et apparemment munie d'une antenne». Mais environ une heure plus tard, le maire Gianni Alemanno avait fait savoir que le colis n'aurait jamais pu exploser car muni d'un «mécanisme rudimentaire».

La zone avait été isolée mais les rames du métro avaient continué à circuler et le trafic n'avait été à aucun moment suspendu.