L'Américaine Amanda Knox, jugée en appel pour le meurtre de sa colocataire, l'étudiante britannique Meredith Kercher, en 2007 à Pérouse, s'est effondrée en larmes samedi lors d'une audience, tandis que sa défense a mis en cause les preuves fondées sur son ADN.

«Je suis condamnée injustement», a-t-elle affirmé en italien à partir de notes rédigées à la main devant le tribunal de Pérouse, la ville d'Ombrie (centre) où elle partageait un appartement avec Meredith Kercher.

«Je n'ai jamais pu m'habituer à cette vie brisée», a-t-elle dit, avant d'ajouter: «À la famille de Meredith et à ses proches, je voudrais dire que je suis désolée que Meredith ne soit pas ici. Ce que vous traversez et ce que Meredith a traversé est incompréhensible et inacceptable.»

Elle a aussi présenté ses excuses à Patrice Lumumba, l'homme qu'elle avait indiqué comme le possible coupable lors d'un interrogatoire de la police après le meurtre sanglant de 2007: «J'aurais dû supporter les pressions qui m'ont fait te causer du tort».

Le mois dernier, Amanda Knox, 23 ans, a été inculpée pour diffamation après avoir affirmé que la police l'avait frappée durant son interrogatoire.

«Comment est-il possible que je puisse être capable d'une telle violence? Comment pourrais-je commettre du mal contre une amie?» a demandé la jeune femme, qui portait un trench noir et un jeans.

De son côté, son avocat Luciano Ghirga a indiqué à l'AFP qu'il «demanderait un nouvel examen de l'ADN», qui la lie au crime.

Le 4 décembre 2009, Amanda Knox, originaire de Seattle, et son ex-petit ami Raffaele Sollecito, 26 ans, avaient été condamnés respectivement à 26 et 25 ans de réclusion pour avoir soumis à des violences sexuelles et tué à coups de couteau Meredith Kercher, 22 ans, dans la nuit du 1er au 2 novembre 2007 à Pérouse, dont l'université accueille une forte proportion d'étudiants étrangers.

L'accusation a fait savoir qu'elle réclamerait une peine encore plus lourde pour Knox, décrite comme l'organisatrice d'une nuit de drogue et sexe ayant mal tourné.