L'ancien premier ministre britannique Tony Blair a été convoqué une deuxième fois devant la commission d'enquête sur la participation britannique à la guerre en Irak, après un premier témoignage controversé en janvier, a indiqué mercredi la commission.

L'ancien chef du gouvernement travailliste, qui avait pris la décision très critiquée d'engager son pays en Irak aux côtés des Américains en 2003, témoignera à Londres «pendant un après-midi entre les 18 janvier et le 4 février» 2011, a indiqué la Commission dans un communiqué.

Le calendrier précis sera fixé une semaine avant son apparition, a-t-elle ajouté. Un tirage au sort sera effectué pour sélectionner le public appelé à assister, comme cela avait été le cas lors de sa première apparition le 29 janvier.

Ce jour-là, M. Blair avait justifié pied à pied sa décision d'entrer en guerre au côté des Américains contre Saddam Hussein, avançant une nouvelle fois la menace de recours à des armes «terrifiantes» aux mains de «fanatiques».

«Il n'était pas question de prendre le moindre risque. Tout cela devait s'arrêter», avait martelé l'ancien premier ministre de 1997 à 2007.

Sa déposition avait été particulièrement critiquée, en particulier parce qu'il avait déclaré n'éprouver «aucun regret».

«Il est clair que nous avons besoin de détails supplémentaires dans certains domaines», a indiqué John Chilcot, président de la Commission, sans préciser les points concernés.

L'ex-ministre travailliste des Affaires étrangères, Jack Straw devra également à nouveau comparaître l'an prochain.

M. Straw a déjà témoigné à deux reprises devant la commission, en février et en janvier derniers. Il avait notamment nié avoir ignoré des avis juridiques avertissant que l'invasion de l'Irak serait illégale et expliqué qu'il s'était rallié avec «réticence» à la décision de Tony Blair de participer à la guerre.