Le pape Benoît XVI a critiqué jeudi «la destruction d'embryons dans le cadre de techniques artificielles de procréation» ainsi que «l'euthanasie légalisée» dans un message aux participants à un congrès médical organisé par le Vatican.

Relevant des «résultats positifs et encourageants» dans les politiques de santé des gouvernements, le pape a estimé que «malheureusement, il y a des opinions et des lignes de pensée blessantes» si l'on veut «des systèmes de santé véritablement à caractère humain».

«Je fais référence aux questions comme celles liées à ce qu'on appelle +la santé reproductive+, avec le recours à des techniques artificielles de procréation, comportant la destruction d'embryons ou à l'euthanasie légalisée», a précisé le pape.

«La protection de la vie depuis sa conception jusqu'à sa fin naturelle, le respect de la dignité de chaque être humain doivent être soutenus», a estimé Benoît XVI, répétant la position traditionnelle de l'Église catholique dans ce domaine.

Il y a dix jours, lors de son voyage en Espagne, il avait déjà jugé «essentiel que les nouveaux développements technologiques dans le domaine médical n'aillent jamais à l'encontre du respect de la vie et de la dignité humaine».

Dans son message aux participants au congrès médical, le pape a également déploré l'absence de soins médicaux pour de nombreuses populations du monde entier.

«Malheureusement, nous avons aujourd'hui encore le problème de nombreuses populations qui n'ont pas accès aux ressources nécessaires pour satisfaire les besoins fondamentaux, plus particulièrement dans le domaine de la santé», a-t-il dit.

Il a critiqué en revanche le risque d'un certain excès dans les soins médicaux pouvant mener au «culte du corps».

«À notre époque, nous assistons d'une part à une attention à la santé qui risque de se transformer en consommation effrénée de médicaments, médicale et chirurgicale, devenant presque un culte du corps, et d'autre part aux difficultés de millions de personnes à accéder aux conditions de survie minimales et aux médicaments indispensables pour se soigner», a conclu Benoît XVI.