Le journaliste politique russe, Oleg Kachine, sauvagement attaqué samedi à Moscou et placé dans un coma artificiel, se trouvait dimanche «dans un état grave» mais «sa vie n'est pas en danger», a indiqué son journal.

Kommersant, le quotidien indépendant pour lequel il travaillait, avait annoncé samedi qu'après avoir été attaqué dans la nuit par deux hommes, et souffrant de multiples fractures, le journaliste serait «maintenu dans un coma artificiel pendant les prochains jours».

«La seule bonne nouvelle, c'est que sa vie n'est pas en danger», a indiqué dimanche le quotidien.

Oleg Kachine, 30 ans, a un traumatisme crânien, des fractures au tibia, à la mâchoire et aux mains après avoir été battu par deux hommes qui l'attendaient dans la cour de son immeuble en plein centre de Moscou, selon des témoins. Il a été amputé d'un doigt.

«Il est dans un état grave», a indiqué dimanche à l'agence Interfax une source à l'hôpital n°36 de la ville où il est soigné.

«Il est dans un état extrêmement grave», «les médecins font tout ce qu'ils peuvent», a précisé sur le site du journal un membre du personnel de Kommersant, Mikhaïl Kirtser, après une visite à l'hôpital.

«Les criminels savaient parfaitement qui ils agressaient et pourquoi ils le faisaient», a jugé Kommersant dans un communiqué, ajoutant que les agresseurs avaient voulu «avec la brutalité de leur démonstration faire un exemple».

Kachine couvrait pour Kommersant les activités de la présidence russe, mais aussi les manifestations de l'opposition. Il avait aussi travaillé sur les mouvements de jeunes extrémistes, et avait couvert ces derniers mois les manifestations contre la construction controversée d'une autoroute à travers la forêt de Khimki dans la banlieue de Moscou.

Une enquête a été ouverte pour «tentative de meurtre», a indiqué le Parquet de Moscou.