La Russie a enregistré près de 56 000 décès supplémentaires durant la canicule de juillet et août 2010, par rapport à la même période l'année précédente, selon les chiffres publiés par l'agence fédérale des statistiques, Rosstat.

Selon les statistiques de Rosstat, mises en ligne sur son site gks.ru, la Russie a enregistré 191 951 décès en août soit 41 262 de plus que l'année précédente. Les données pour juillet, publiées fin août, faisaient état de 14 474 décès supplémentaires.

Le pays a donc enregistré 55 736 morts de plus au cours de ces deux mois lorsque la Russie était plongée dans une canicule sans précédent, à l'origine aussi de feux de forêt et de tourbière dont les fumées ont notamment empoisonné l'atmosphère de Moscou des jours durant.

La capitale russe paye d'ailleurs un lourd tribut avec une mortalité en hausse de 68,6% en août (6.111 décès supplémentaires), après avoir déjà connu une hausse de 50,7% en juillet (4.824 morts supplémentaires).

La hausse la plus forte de la mortalité en août 2010 a été enregistrée dans la région de Volgograd, au sud-ouest de la Russie, où elle a bondi de 75,2%. Suivent la région de  Lipetsk, 500 km au sud de Moscou (+71,1%), celle de Voronej (+68,7%) et la ville de Moscou (68,6%).

Ce bilan est le premier couvrant l'ensemble de la période de la canicule, les autorités russes s'étant refusées à communiquer le nombre de décès dû à la crise, alors que les médias, hôpitaux et pompes funèbres faisaient état d'une envolée du nombre de morts.