La Tour Eiffel a été rouverte au public mardi soir, après avoir été évacuée durant plus de deux heures par la police en raison d'une alerte à la bombe, dans un contexte où les services de renseignement français ont récemment fait état d'une menace d'attentat.

«Le dispositif a été levé. La police a procédé à l'inspection minutieuse des lieux pour permettre à l'exploitant de reprendre son activité», a annoncé la préfecture de police, sans donner plus de détails.

Sur place, un journaliste de l'AFP a constaté que des files de touristes se reformaient rapidement aux pieds de la Tour.

L'exploitant de la Tour Eiffel «a reçu un appel vers 18h40» (12h40 heure de Montréal), passé «d'une cabine téléphonique», avait auparavant indiqué la police, qui avait décidé de procéder à une évacuation, tout juste deux semaines après une première alerte à la bombe dans le monument emblématique de la capitale française.

Cette alerte est survenue alors que le ministre français de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a déclaré la semaine dernière que la menace terroriste en France était «réelle», les services de renseignements évoquant «une menace imminente d'attentat».

«Je ne suis pas là pour inquiéter les gens, mais nous avons des indications sérieuses émanant de renseignements fiables nous disant qu'il y a un risque d'attentat important», avait expliqué le directeur général de la police, Frédéric Péchenard.

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l'enlèvement, le 16 septembre, de cinq Français, un Togolais et un Malgache dans le nord du Niger, et lancé une mise en garde à Paris.

«En annonçant notre revendication de cette opération, nous informons le gouvernement français que les Moudjahidine vont lui transmettre ultérieurement leurs demandes légitimes», a déclaré le porte-parole d'Aqmi dans un message audio diffusé par la chaîne de télévision Al-Jazira du Qatar.

Le 14 septembre, la police avait déjà fait évacuer la Tour Eiffel et la station de transport en commun Saint-Michel à Paris, puis la gare parisienne de Saint-Lazare le 27 septembre, après des alertes à la bombe qui se sont révélées sans fondement.