La gare parisienne de Saint-Lazare a été évacuée pendant environ une demi-heure lundi après une alerte à la bombe qui s'est révélée sans fondement, alors que les autorités françaises ont récemment fait état d'une «menace imminente d'attentat», a annoncé la préfecture de police.

Le fonctionnement de la gare a été perturbé environ une demi-heure au cours de laquelle les rames de métro n'ont plus marqué l'arrêt à la station Gare Saint-Lazare, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'alerte a été lancée vers 13H40 (7H40 HNE) et des «équipes spécialisées» ont été envoyées sur place pour inspecter les lieux, a indiqué la préfecture de police. «Rien n'a été trouvé au cours de l'inspection», a-t-elle dit un peu plus tard.

Cette alerte est survenue alors que le ministre français de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a affirmé la semaine dernière que la menace terroriste en France était «réelle», les services de renseignements évoquant «une menace imminente d'attentat».

«Je ne suis pas là pour inquiéter les gens mais nous avons des indications sérieuses émanant de renseignements fiables nous disant qu'il y a un risque d'attentat important», a ajouté le directeur général de la police, Frédéric Péchenard.

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l'enlèvement, le 16 septembre, de cinq Français, un Togolais et un Malgache dans le nord du Niger, et lancé une mise en garde à Paris.

«En annonçant notre revendication de cette opération, nous informons le gouvernement français que les Moudjahidine vont lui transmettre ultérieurement leurs demandes légitimes», a déclaré le porte-parole d'Aqmi dans un message audio diffusé par la chaîne de télévision Al-Jazira du Qatar.

«Nous mettons en garde (le gouvernement français) contre toute autre stupidité», a-t-il ajouté faisant allusion à une opération militaire, alors que l'armée française est engagée dans une large opération de recherche des otages.

Le 14 septembre, la tour Eiffel et la station de transport en commun Saint-Michel à Paris, avaient déjà été évacuées par la police, après des alertes à la bombe qui se sont révélées sans fondement.