Les autorités kosovares se sont félicitées vendredi de l'adoption d'une résolution à l'ONU invitant Belgrade et Pristina au «dialogue» et se sont déclarées prêtes à discuter avec la Serbie, à l'exception de la question du statut du Kosovo.

«La bataille est gagnée», a déclaré le ministre kosovar des Affaires étrangères Skender Hyseni à la télévision publique RTK.

«Assurément, c'est une bonne nouvelle pour le Kosovo d'avoir une résolution qui respecte et adopte l'opinion de la Cour internationale de justice (CIJ)» qui avait estimé le 22 juillet que la proclamation d'indépendance du Kosovo ne violait pas le droit international.

L'Assemblée générale de l'ONU a adopté dans la nuit de jeudi à vendredi à New York une résolution sans précédent, commune à la Serbie et à l'Union européenne, appelant Belgrade et Pristina au «dialogue».

«La République du Kosovo se félicite absolument du début d'un processus de coopération avec la Serbie», a poursuivi M. Hyseni.

Le ministre a toutefois exclu la possibilité de négociations sur le statut du Kosovo, à savoir son indépendance proclamée en février 2008, ou son éventuelle partition.

«Les négociations ne porteront que sur la coopération dans les domaines d'intérêts réciproques. Il n'y aura jamais de discussions sur le statut, la partition ou l'ordre interne du Kosovo», a-t-il souligné.

Dans la résolution adoptée à l'ONU, l'UE affiche sa disponibilité à faciliter ce processus de dialogue entre Serbie et Kosovo.

Le Kosovo a été reconnu à ce jour par 70 pays, dont les États-Unis et 22 des 27 pays de l'UE.

La Serbie s'oppose farouchement à la proclamation d'indépendance par les autorités de Pristina, considérant toujours le Kosovo comme sa province méridionale.

Les autorités serbes ont souligné que cette résolution ne signifiait en rien pour elles une quelconque reconnaissance de l'indépendance du Kosovo.