Des survivants de l'Holocauste manifestent leur opposition à la soumission faite par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) pour construire les premiers rails permettant d'implanter un réseau de train à haute vitesse aux États-Unis en raison du rôle de l'entreprise dans le transport de juifs dans des camps de concentrations nazis.

Le père de la Floridienne Rosette Goldstein a été embarqué de force dans l'un de ces trains par les nazis lors de la Seconde Guerre mondiale et conduit jusqu'à un camp de la mort.

Mme Goldstein planifie manifester son opposition au nom de plusieurs survivants de l'Holocauste jeudi, lorsque le département des Transports de la Floride tiendra une rencontre publique à Orlando sur le projet de train à haute vitesse de 2,6 millions $ US et qui ferait la liaison entre Tampa et Orlando.

Mme Goldstein et d'autres personnes, incluant des législateurs, souhaitent que la SNCF s'excuse officiellement pour le rôle qu'elle a joué lors de la guerre. Ils veulent entre autres que l'entreprise rende publique toutes ses archives et qu'elle dédommage les victimes.

La dame âgée de 71 ans se demande entre autres pourquoi cette entreprise aurait droit à l'argent de ses impôts.

La SNCF plaide de son côté qu'elle n'avait pas le contrôle de ses opérations lorsque la France était sous occupation nazie entre 1940 et 1944 et avait reçu l'ordre de transporter des juifs dans les camps.

La compagnie ferroviaire française soutient également que le gouvernement de la France a déjà adressé des excuses et offert un dédommagement. Mais les survivants répliquent que la SNCF ne l'a jamais fait elle-même.

La SNCF compte parmi les 30 compagnies qui ont soumissionné pour obtenir le contrat en Floride. Les autorités du Transport procèdent présentement à l'examen des offres.

Le train pourrait être en opération d'ici 2015.