L'ancien premier ministre britannique Tony Blair, célèbre pour ses talents de communicateur, n'est pas avare de formules choc dans son autobiographie publiée mercredi. En voici une sélection.

Au sujet de Gordon Brown

«Était-il difficile, parfois exaspérant? Oui. Mais il était aussi fort, compétent et brillant, et je n'ai jamais cessé de respecter ces qualités».

«Calcul politique, oui. Sentiments politiques, non. Intelligence d'analyse, absolument. Intelligence émotionnelle, aucune».

«Je suis parvenu à la conclusion qu'il valait mieux l'avoir à l'intérieur, et sous contrôle, qu'à l'extérieur et incontrôlé, ou pire, devenant la figure de proue d'une force de gauche susceptible de faire bien plus de dégâts».

Au sujet du Labour

«Le Labour (travailliste) a gagné quand il était le New Labour, il a perdu quand il a cessé de l'être».

«Le danger pour le Labour est maintenant de dériver, encore plus loin vers la gauche».

«Si nous le faisons, nous perdrons encore plus largement la prochaine fois».

Au sujet de ses convictions politiques

«C'est vrai que ma tête peut parfois pencher du côté conservateur, spécialement sur l'économie ou la sécurité; mais mon coeur bat toujours du côté des progressistes, et mon âme est, et sera toujours, celle d'un rebelle».

Au sujet de la guerre en Irak

«Je ne peux pas regretter la décision d'entrer en guerre».

«Je peux dire que, jamais, je n'ai pressenti le cauchemar qui a suivi et cela aussi fait partie de la responsabilité. La vérité, c'est que nous n'avons pas anticipé le rôle d'Al-Qaïda ou de l'Iran».

Au sujet des victimes du conflit en Irak

«Ils sont morts, et moi, celui qui prenait les décisions dans les circonstances qui ont mené à leur mort, je suis vivant».

«Être indifférent à cela serait être inhumain, émotionnellement dérangé».

Au sujet de l'alcool

«Un whisky sec ou un gin tonic avant le dîner, quelques verres de vin ou même une demi bouteille au dîner. Donc rien d'excessivement excessif. J'avais une limite. Mais j'étais conscient que c'était devenu une béquille».

Au sujet de George Bush

«J'en étais venu à aimer et admirer George (...) C'était, d'une façon bizarre ... un vrai idéaliste».