Les États-Unis ont mis fin au versement de l'indemnisation payée annuellement à l'Espagne à la suite de la chute de deux bombes thermonucléaires sur le sol espagnol en 1966, comme prévu par l'accord signé alors entre les deux pays, ont indiqué lundi les autorités espagnoles.

Cet accord, en vigueur depuis 1966, est arrivé à échéance l'an dernier, a affirmé une source du ministère espagnol des Sciences et de la Recherche.

En janvier 1966, un bombardier B-52 de l'armée de l'air américaine et un avion ravitailleur KC-135 s'étaient heurtés en vol et deux bombes thermonucléaires étaient tombées sur la localité de Palomares, dans le sud du pays, sans faire explosion mais en provoquant la dispersion de plutonium en se brisant.

Aux termes d'un accord entre les gouvernements des deux pays, Washington s'était engagé à verser une indemnisation annuelle à l'Espagne destinée à financer les tests de contamination de la région et les analyses de sang régulièrement effectuées aux plus de mille habitants de Palomares.

Le montant de cette indemnisation était de 314 000 euros annuels (environ 420 000 dollars canadiens) a précisé lundi le quotidien El Pais qui indique «qu'il reste des traces de plutonium et d'americium sur une vingtaine d'hectares» et que les États-Unis se sont engagés à financer le nettoyage de la zone, selon un accord signé en 2007.