Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a indiqué à son homologue américaine Hillary Clinton que la libération en 2009 du Libyen Abdelbaset Megrahi, condamné pour l'attentat de Lockerbie, n'avait pas de lien avec l'obtention d'un accord pétrolier impliquant le groupe britannique BP.

Dans une lettre adressée à la secrétaire d'État américaine, William Hague, affirme en outre, comme l'avait précédemment indiqué l'ambassadeur britannique à Washington Nigel Sheinwald, que la libération du Libyen en août dernier «était une erreur».

«Il n'y a pas de preuve corroborant en aucune façon les allégations selon lesquelles BP aurait été impliqué dans la décision du tribunal écossais de libérer Megrahi pour des raisons humanitaires en 2009, ni celles selon lesquelles ce même tribunal aurait décidé sa libération afin de faciliter l'obtention d'un accord pétrolier avec la Libye», affirme le chef de la diplomatie britannique dans cette lettre. Cette dernière a été diffusée samedi par le Foreign Office.

M. Megrahi avait été condamné en 2001 pour l'attentat à la bombe perpétré en 1988 contre un Boeing 747 au-dessus de la ville écossaise de Lockerbie, qui avait fait 270 morts.

La lettre a été envoyée un jour après l'échange téléphonique entre William Hague et Hillary Clinton qui avait pour but premier de préparer la visite du Premier ministre britannique David Cameron, la semaine prochaine à la Maison Blanche.