Les troupes de 13 États africains, invités d'honneur à l'occasion du cinquantenaire de leur indépendance, ont participé mercredi matin au traditionnel défilé militaire du 14 juillet sur les Champs-Élysées à Paris, qui a eu lieu cette année sous une pluie intense.

Accueilli à l'Étoile par le chef d'état-major des armées, l'amiral Édouard Guillaud, le président Nicolas Sarkozy a passé les troupes en revue -au total quelque 4000 hommes et femmes. Le chef de l'État a descendu les Champs-Élysées à bord d'un véhicule de commandement avant de rejoindre la tribune présidentielle, place de la Concorde.

Dans le ciel, des nuages noirs apparaissaient à l'horizon. Mais les conditions météo, encore acceptables, permettaient au défilé aérien d'ouvrir, comme à l'accoutumée, les festivités, avec en tête les Alphajet de la patrouille de France.

Plusieurs avions emblématiques de l'Aéronavale, comme le Super Étendard modernisé, le Rafale M ou le patrouilleur Atlantique 2 ont survolé en formation les Champs-Élysées, pour célébrer le centenaire de l'aviation embarquée.

Les soldats de 13 pays africains ont ensuite ouvert le défilé des troupes à pied sur les Champs-Élysées. Le Bénin était en tête, avec un détachement composé exclusivement de femmes, afin de rappeler les «Amazones» du royaume d'Abomey. Ont suivi le Burkina Faso, le Cameroun, la République de Centrafrique, la République du Congo (Brazzaville), le Gabon, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad, et le Togo.

Seule la Côte d'Ivoire -dont les liens avec la France restent tendus- a décliné l'invitation à défiler, envoyant simplement son ministre de la Défense pour représenter le pays.

La pluie s'est ensuite invitée, sans perturber le défilé des écoles militaires, des écoles du ministère de l'Intérieur (police, officiers de sapeurs-pompiers) ainsi que des unités des trois armées, de la gendarmerie et pour la troisième année des pompiers volontaires et professionnels.

Les régiments de retour d'Afghanistan, du Liban sous mandat de la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban) et les formations ayant participé aux opérations de sauvetage après le séisme haïtien en janvier 2010 étaient également à l'honneur. Pour la première fois, par ailleurs, les soldats du 13e régiment de dragons parachutistes, spécialistes du renseignement, ont défilé -le visage camouflé de kaki et de noir.

Les troupes de la Garde républicaine à cheval, les escadrons motocyclistes de la police et de la gendarmerie puis les différents véhicules blindés, chars Leclerc, canons tractés, engins lourds de terrassement du Génie, fourgons rouges des sapeurs pompiers ont complété le défilé.

Malgré la pluie, les hélicoptères des différentes armés ont pu survoler les Champs-Élysées. Peu avant midi, huit parachutistes largués d'un hélicoptère à 1200m se sont posés avec précision devant la tribune d'honneur sur la Concorde. Nicolas Sarkozy, après avoir salué dans la tribune des militaires blessés en opération, a regagné l'Élysée où il a cette année supprimé la traditionnelle garden-party, par mesures d'économies. Selon le porte-parole du gouvernement Luc Chatel, cela devrait permettre d'économiser environ 780 000 euros.