Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, 73 ans, a affirmé lundi avoir abandonné le statut de playboy pour celui de «play-old», devant un parterre d'ambassadeurs et de chefs d'entreprise du pourtour méditerranéen.

Concluant une intervention au Forum euro-méditerranéen à Milan, M. Berlusconi a lancé à l'assistance: «À l'occasion, apportez-nous de jolies filles. Nous l'apprécierons car nous sommes latins». Avant d'ajouter avec son large sourire: «Mais pas playboys, en tout cas moi, je suis désormais un play-old».

Éternellement bronzé, le président du Conseil italien aime se poser en séducteur. L'an dernier, son épouse a demandé le divorce en lui reprochant publiquement son attirance pour les jeunes et jolies femmes.

Au cours de la même intervention, M. Berlusconi s'est vanté d'avoir «lancé la politique du coucou» en matière de diplomatie, allusion à une facétie dont avait été victime Angela Merkel en 2008.

Au moment de l'arrivée de la chancelière allemande à un sommet italo-allemand à Trieste (nord), il s'était caché derrière un réverbère pour lui glisser «coucou» au moment où elle arrivait à sa hauteur.

«La politique du coucou», a expliqué M. Berlusconi, consiste à «chercher à comprendre les autres» et «lever les barrières constituées par des rapports politiques bureaucratiques et difficiles».

Exaltant «la possibilité de relations extraordinaires» entre les rives nord et sud de la Méditerranée, M. Berlusconi s'est risqué à une autre plaisanterie: «Avec la victoire de l'Espagne», pays du pourtour méditerranéen, nous sommes champions nous aussi», a-t-il lancé.

L'Espagne a été sacrée dimanche championne du monde de football à Johannesburg, alors que l'Italie, tenante du titre, a été éliminée dès le premier tour.