L'ex-candidate à l'élection présidentielle française, Ségolène Royal, ne cherchera pas à représenter une nouvelle fois le Parti socialiste (PS), premier parti d'opposition, si deux autres poids lourds de son parti le souhaitent également.

Le parti socialiste entend innover pour désigner son candidat à l'élection de 2012, en organisant des primaires ouvertes aux militants mais aussi aux sympathisants. «Je ne serai candidate contre aucun autre des deux grands leaders du Parti socialiste», a-t-elle déclaré jeudi sur la radio BFM.

«Je ne serai pas candidate contre Martine Aubry ou Dominique Strauss-Kahn. S'il y a un conflit, c'est ingagnable», a-t-elle précisé.

Martine Aubry dirige le PS en tant que première secrétaire et Dominique Strauss-Kahn, actuellement favori des sondages, est directeur général du Fonds monétaire international (FMI).

En 2007, lors des précédentes élections présidentielles, Ségolène Royal avait emporté la candidature, lors d'un vote de militants. Elle avait ensuite été battue par Nicolas Sarkozy (53%).

Affaibli par les conséquences de la crise et une succession de scandales, le président français est au plus bas dans les sondages, mais le PS semble toujours peiner à représenter une alternative crédible.

Dans ce contexte, Mme Royal se présente comme rassembleuse: «Quand la droite rêve d'une guerre entre les deux femmes, comme je l'ai entendu encore hier, elle se trompe. Cette guerre n'existera pas. Je ne serai pas candidate contre Martine Aubry si elle décide de l'être. J'apporterai tout mon soutien. Et inversement, je ferai pour le mieux si le PS se rassemble autour de moi».

«Ce qui sera très important, c'est l'unité, l'union de la gauche, des républicains, des démocrates», a-t-elle ajouté. «Les itinéraires personnels ne comptent plus, vu la situation dans laquelle la France est», a-t-elle encore dit.

Le Parti socialiste n'a plus gagné une présidentielle depuis 1988.