Plus d'un million de pèlerins ont été voir le Saint Suaire de Turin (nord), un linceul qui aurait enveloppé le corps du Christ au moment de sa mise au tombeau, exposé depuis le 10 avril dans la cathédrale de la ville pour la première fois depuis 10 ans, selon des sources officielles.

Pour la quatrième semaine d'exposition du Saint Suaire, du 1er au 7 mai, 303 711 pèlerins avaient réservé leur visite pour passer devant ce morceau de tissu, objet de controverses sans fin. Au total, au 7 mai, ils étaient un million et 24 147 pèlerins à avoir vu l'une des reliques les plus précieuses de la Chrétienté.

D'ici à la fin de l'exposition au public, plus de deux millions de visiteurs sont attendus dans la capitale du Piémont (nord). Un total de 1 772 999 personnes ont déjà effectué une réservation sur le site www.sindone.org.

Une grande tente a aussi été installée pour proposer aux touristes des glaces ainsi que des spécialités gastronomiques du Piémont.

Dimanche dernier, Benoît XVI s'était rendu à Turin pour rendre hommage à ce qu'il a qualifié d'«icône écrite avec du sang», prenant soin de ne pas employer le mot de «relique» car le Vatican ne s'est jamais prononcé sur son authenticité.

Le Saint Suaire de Turin, une pièce de lin de 4,36 m sur 1,10 m sur laquelle, selon la tradition, se serait imprimée l'empreinte du corps du Christ supplicié et en particulier son visage, a été découvert au milieu du XIVe siècle dans la collégiale Notre-Dame à Lirey, près de Troyes (France).

Le tissu est depuis toujours l'objet d'une bataille entre les scientifiques qui croient à son authenticité et ceux qui en doutent. Des historiens, s'appuyant notamment sur une datation au carbone 14 réalisée en 1988, ont établi que la fabrication de ce linceul remontait au Moyen-Age, entre 1260 et 1390, mais cette datation est elle-même contestée.

La famille de Savoie était entrée en possession du Saint Suaire en 1453 et en a fait cadeau au Vatican en 1983.