L'activité du volcan islandais Eyjafjöll s'est stabilisée ces dernières 12 heures après un regain d'activité jeudi soir.

«Maintenant, nous sommes très loin des quantités de cendres émises dans les premiers jours de l'éruption (...) Cependant, lorsqu'il y a plus d'activité explosive, la cendre devient plus fine et si l'activité augmente, cela pourrait poser des problèmes à l'espace aérien européen», a déclaré Björn Oddsson car «la cendre se propage vers le sud-est» de l'île, en direction de l'Europe.

«Mais pour le moment, l'activité a été stable ces dernières 12 heures», a-t-il ajouté.

Jeudi soir, météorologues et géophysiciens islandais ont annoncé un changement dans l'activité du volcan avec une éruption redevenue explosive qui annonce des retombées de cendres «considérables».

Le retour à une éruption explosive est «malheureux», selon M. Oddsson, car lorsque la lave s'écoule du cratère, le volcan produit moins de cendres.

Jeudi, le panache s'élevant du cratère a gagné en altitude et est devenu plus foncé, mais il reste loin de son plus haut niveau et la concentration en cendres est également très inférieure à ce qu'elle a été, selon M. Oddsson.

L'Eyjafjöll est entré en éruption le 14 avril, crachant un nuage de cendres qui a paralysé le trafic aérien pendant près d'une semaine. L'émission de cendres avait ensuite diminué et les vents avaient permis la réouverture des aéroports et la reprise des vols en Europe.

Mais l'Irlande a de nouveau imposé une fermeture partielle de son espace aérien, pour la troisième fois en trois jours, de jeudi 23h00 GMT à vendredi 12h00 GMT, en raison du nuage de cendres.

Les îles Féroé, territoire danois dans l'Atlantique Nord, ont également fermé leur espace aérien de jeudi 20h00 GMT à samedi 00h00 GMT au moins.

À la mi-avril, plus de 100.000 vols avaient été annulés et plus de huit millions de passagers bloqués.

Le secteur aérien a évalué à 2,5 milliards d'euros les pertes subies.