Le pape Benoît XVI a estimé samedi au cours de son vol vers Malte que le scandale des prêtres pédophiles avait «blessé» le corps de l'Église, en parlant devant la presse qui l'accompagnait.

«Malte aime le Christ qui aime son Église qui est son corps, même si ce corps est blessé par nos péchés», a-t-il dit dans une claire allusion aux scandales de pédophilie qui éclaboussent l'Église depuis des mois.

«Le Christ aime cette Église et son évangile est la vraie force qui la purifie», a insisté Benoît XVI.

Le pape a également longuement abordé le problème de l'immigration devant les journalistes auxquels il a souhaité «un bon voyage sans ce nuage obscur qui plane sur le reste de l'Europe».

«C'est un grand problème de notre temps, un grand défi de notre temps, auquel nous devons tous repondre», a-t-il dit.

Ce problème ne concerne pas seulement l'île de Malte «même si elle est en première ligne», a-t-il dit, exprimant le souhait que les immigrés «trouvent un espace de vie digne».

«C'est le grand défi de notre temps», a assuré Benoît XVI.

Le pape est arrivé à Malte vers 15H00 GMT pour une brève visite marquée par le scandale des prêtres pédophiles dans l'Église catholique. A son arrivée il a été accueilli par le président George Abela ainsi que par les responsables religieux de l'île.

Pressé par l'opinion publique, le pape pourrait rencontrer, dans la plus grande discrétion, un groupe d'hommes victimes de prêtres pédophiles dans un orphelinat maltais dans les années 1980.

Le porte-parole du Vatican a indiqué que le pape, qui a déjà condamné maintes fois ces actes et rencontré des victimes aux États-Unis et en Australie en 2008, était disposé à en entendre d'autres, mais «pas sous la pression médiatique».