La police grecque a arrêté six personnes, dont une femme, soupçonnées de liens avec le principal groupe radical d'extrême gauche grec, Lutte Révolutionnaire (EA), ont annoncé dimanche les autorités.

«Les suspects seront déférés devant le parquet pour participation aux activités du groupe terroriste Lutte Révolutionnaire», a déclaré à la presse> le porte-parole de la police Thanassis Kokkalakis.

Il a ajouté qu'une «grande quantité» de possibles preuves avait été retrouvée au cours des perquisitions.

Dans un domicile, la police a mis la main sur un disque dur avec des déclarations sur les attentats déjà commis par le groupe ainsi qu'un projet de texte et des croquis sur de futurs attentats.

Cinq hommes âgés de 30 à 39 ans et une femme de 41 ans ont été appréhendés.

Lutte Révolutionnaire, qui a fait son apparition en 2003, est considéré comme le groupe extrémiste le plus dangereux de Grèce et figure sur la liste des organisations terroristes de l'Union européenne et des États-Unis.

La Grèce et les États-Unis ont offert une récompense de 2 millions de dollars au total (1,5 million d'euros) pour toute information sur le groupe.

En 2007, le groupe avait lancé une attaque à la roquette contre l'ambassade des États-Unis à Athènes qui n'avait fait que des dégâts matériels.

Lutte Révolutionnaire a aussi commis des attentats à la bombe contre la Bourse d'Athènes.

En mars 2009, l'organisation a fait exploser une bombe à l'extérieur d'une succursale de Citibank dans la banlieue d'Athènes qui avait provoqué d'importants dégâts matériels.

Le groupe avait affirmé à l'époque que son objectif était de fomenter la «révolution» et de se servir de la crise économique mondiale pour lutter contre le capitalisme.

«Nous devons nous débarrasser pour de bon de la vermine du pouvoir économique et politique afin que l'humanité se délivre des chaînes de ces criminels», ajoutait Lutte Révolutionnaire. «Nous devons créer ici et maintenant (un mouvement de masse) pour faire de la crise économique le tombeau du capitalisme», expliquait-elle.

Le groupe a aussi revendiqué une tentative d'attentat à la voiture piégée devant le siège de la banque américaine Citibank qui avait été déjouée par la police en février 2009 à Athènes.

La Grèce est confrontée à une vague d'attentats revendiqués par des groupes d'extrême gauche depuis la mort d'un adolescent de 15 ans tué par balle par un policier en décembre 2008, qui avait déclenché une série de manifestations et d'émeutes dans tout le pays.

Lutte Révolutionnaire est considéré comme le successeur de Novembre 17, une organisation extrémiste qui a tué 23 personnes entre 1975 et 200, avant de disparaître en 2002.