Le gouvernement britannique a annoncé mardi qu'il voulait renforcer la législation sur les chiens dangereux en obligeant tous les propriétaires de canidés à les assurer et à leur faire implanter une puce électronique, alors que les incidents ont fortement augmenté en dix ans.

«Le Royaume-Uni est un pays d'amateurs d'animaux mais les gens ont le droit fondamental de se sentir en sécurité dans les rues et dans leurs foyers», a déclaré le ministre de l'Intérieur Alan Jonhson.

«La grande majorité des propriétaires de chiens sont responsables mais il ne fait aucun doute que certaines personnes élèvent et possèdent des chiens dans le seul but d'intimider les autres, autrement dit d'utiliser les chiens comme une arme», a-t-il poursuivi.

Outre l'obligation d'implanter une puce électronique et de souscrire une assurance de responsabilité civile, le gouvernement envisage de créer une ordonnance de contrôle canin permettant aux autorités d'obliger un propriétaire à museler, tenir en laisse ou castrer son animal.

En dernier recours, le chien pourrait être confisqué et confié à un nouveau propriétaire.

De plus, la détention d'un animal «dangereusement hors de contrôle» pourrait devenir une infraction pénale.

Ces mesures prévoient également une extension de la législation de 1991 sur les chiens dangereux aux résidences privées afin de protéger en particulier les postiers.

Les associations de protection des animaux ont réagi favorablement. Le Kennel Club a notamment souligné que la loi de 1991, «adoptée à la hâte, n'est malheureusement pas parvenue à lutter contre le problème croissant des attaques de chiens et les comportements anti-sociaux».

«Nous espérons des mesures plus pratiques et plus applicables pour contrôler les chiens dangereux et protéger le public avant que ne se produisent des attaques tragiques», a confié l'organisation Blue cross.

Selon des statistiques révélées par le parti conservateur, une centaine de personnes sont soignées chaque semaine à l'hôpital pour des morsures de chien. Le nombre de cas est passé de 3 079 en 1997-98, à 5 221 l'an dernier.