Le Venezuela et l'Espagne ont réaffirmé samedi leur volonté de renforcer leurs «relations fructueuses» dans tous les domaines y compris «la lutte antiterroriste», quelques jours après qu'un juge espagnol eut accusé le Venezuela d'entretenir des liens avec l'organisation indépendantiste basque ETA.

«L'Espagne et le Venezuela déclarent leur ferme volonté de renforcer leurs relations fructueuses et amicales, fondée sur une coopération étendue dans tous les domaines, y compris celui de la lutte antiterroriste», dans un communiqué commun dont une copie a été reçue par le bureau de l'AFP à Caracas.

«Les gouvernements espagnol et vénézuélien réaffirment leur condamnation la plus énergique du terrorisme sous toutes ses formes et manifestations. Le gouvernement vénézuélien réfute et dément les informations publiées au sujet d'une prétendue collaboration avec l'organisation terroriste ETA, dont il dénonce sans réserve les activités», poursuit le communiqué.

Un juge espagnol avait inculpé lundi six membres de l'ETA et sept de la guérilla colombienne des Farc pour avoir échangé des formations militaires et préparé des assassinats de personnalités colombiennes en Espagne, dont l'actuel président Alvaro Uribe.

L'enquête a «mis en évidence la coopération gouvernementale vénézuélienne à la collaboration illicite entre les Farc et l'ETA», qui remonte à 1999, assurait le juge dans son procès verbal d'inculpation.

Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, avait aussitôt demandé des éclaircissements au président vénézuélien Hugo Chavez.

M. Chavez avait répondu que «ce gouvernement (vénézuélien) ne soutient ni ne soutiendra aucun groupe terroriste. (...) Nous n'avons rien à expliquer à personne parce que nous soutenons la paix», avait-il souligné.