Des accrochages entre manifestants et forces de l'ordre ont éclaté vendredi dans le centre d'Athènes devant le siège du Parlement qui se préparait à voter sur les nouvelles mesures d'austérité décidées par le gouvernement pour enrayer la massive crise budgétaire du pays.

Lors des heurts, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades paralysantes pour disperser des protestataires qui jetaient des pierres sur les forces de l'ordre alors que plusieurs milliers de manifestants se rassemblaient dans le centre de la capitale grecque.

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Le président de la Confédération générale des travailleurs grecs GSEE, Yannis Panagopoulos, a été légèrement blessé à coup de poings vendredi par un jeune homme, lors d'un discours devant le Parlement.

M. Panagopoulos a été contraint d'interrompre son discours prononcé lors d'un rassemblement organisé par les deux principales centrales syndicales du pays, la GSEE et la Fédération des fonctionnaires grecs (Adedy), a constaté une journaliste de l'AFP.

Une tasse de café et de l'eau ont été jetées sur M. Panagopoulos par un groupe de jeunes avant que l'un d'eux ne se jette sur lui pour le frapper à coup de poings, selon des images de la télévision Mega.

Le groupe de jeunes s'en est ensuite pris aux gardes en costume traditionnel en fonction devant le parlement, les Evzones, et à des policiers anti-émeutes qui ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.

Des escarmouches entre des groupes de jeunes, qui ont mis le feu à des poubelles, et des forces anti-émeutes se sont poursuivies pendant quelques minutes tandis qu'une personne a été interpellée, selon la même source.

Les personnes rassemblées ont toutefois continué à manifester et se sont dirigées vers l'Université d'Athènes, à deux cent mètres des lieux des incidents avant de se disperser vers 15H00 locales (8H00 HAE).

La manifestation des syndicats, qui a rassemblé quelques milliers des personnes, avait lieu sur la place centrale de Syntagma, devant le parlement où se tenait le débat sur les sévères mesures d'austérité que les députés devaient voter dans la journée.

«C'était une attaque inhumaine et cruelle», a indiqué le président du Parlement Philippos Petsalnikos, interrompant le débat pour dénoncer l'attaque contre le président de la GSEE.

Peu auparavant, les centrales syndicales, GSEE et Adedy, ont lancé un appel à une grève de 24 heures pour le 11 mars afin de protester contre les mesures d'austérité du gouvernement socialiste, visant à faire sortir le pays de la tourmente financière.

Les syndicats ont décidé d'accentuer leur mobilisation après un arrêt de travail de trois heures, observé vendredi et qui a paralysé principalement la capitale grecque.

Par ailleurs, des incidents a priori mineurs ont eu lieu à Salonique, dans le nord, où près de 3 000 personnes ont manifesté, selon une source policière locale.

Près de 1 000 personnes membres de partis de gauche ont déployé une banderole devant le ministère de Macédoine-Thrace, sur laquelle était inscrit «Non aux nouvelles mesures».

Avec l'AP