Près d'un million de spectateurs se pressaient lundi à Cologne malgré le froid pour assister au plus grand défilé de carnaval d'Allemagne, célèbre pour tourner en dérision les personnalités et faits marquants de l'actualité.

Le cortège de près de 7 kilomètres en ce «Rosenmontag» (Lundi des Roses), point d'orgue de longues festivités, a démarré vers 10H30 locales du sud de la métropole rhénane, et devait se frayer un chemin dans le centre-ville durant quatre heures, sous une légère neige.

Quelque 150 tonnes de friandises seront lancées au public, qui se régale aussi du spectacle des fanfares, danses et près d'une centaine de chars, joyeusement irrévérencieux envers les grands de ce monde.

Une tête géante de Silvio Berlusconi au sourire dentifrice, pataugeant dans une mer de seins, clin d'oeil aux frasques extra-conjugales du président du Conseil italien, partage ainsi la vedette avec Barack Obama, présent sur plusieurs chars.

L'un d'eux figure le président américain en Oncle Sam recevant le prix Nobel de la Paix pendant que la statue de la Liberté lui brûle les fesses avec sa torche.

La crise économique n'est pas en reste, que ce soit la dette grecque, l'effondrement du marché automobile --avec Opel en martyr-- ou des banquiers morts-vivants façon «Thriller» de Michael Jackson.

En Allemagne, le carnaval commence dès le 11 novembre et atteint son apogée en février lors de la «semaine des fous» qui dure jusqu'au mercredi des Cendres.