Les autorités portugaises ont affirmé dimanche soir avoir trouvé 800 kilos de matériel explosif dans une base présumée de l'ETA, et non 1,5 tonne d'explosifs comme Madrid l'avait assuré la veille.

Dans un communiqué commun, publié plus de 48 heures après la découverte, les ministres portugais de l'Intérieur et de la Justice affirment qu'ont été retrouvés dans une maison près d'Obidos (centre) «environ 500 kg de nitrate d'ammonium stockés dans des bidons de capacités diverses, des engins explosifs pour un poids total de 300 kg stockés en bidons de 50 litres et du matériel divers, susceptible d'être utilisé dans la construction d'engins explosifs».

Samedi soir, le ministère espagnol de l'Intérieur avait annoncé la saisie d'«une tonne et demie d'explosifs» dans cette maison, en fournissant une liste très détaillée: «1.330 kilos de nitrate d'ammonium répartis dans 12 bidons et quatre sacs, 75 kilos de nitrate de potassium répartis dans trois sacs, 40 litres d'acide sulfurique, de pentrite et de poudre d'aluminium».

Interrogé par l'AFP sur ces divergences, le ministère portugais de l'Intérieur s'est refusé à tout commentaire.

Dans leur communiqué, qui ne cite à aucun moment l'organisation séparatiste basque ETA, directement mise en cause par Madrid, les autorités portugaises soulignent que l'opération menée a permis d'«éviter de possibles futurs attentats terroristes, ce qui a déjà valu la reconnaissance publique du gouvernement espagnol».

Le Portugal continuera à «agir pour réprimer les activités de cette nature, en étroite coopération avec les autorités espagnoles et dans le respect des compétences de la police judiciaire dans le cadre de l'enquête criminelle, maintenant la réserve qui s'impose dans ces matières de sécurité couvertes par le secret d'Etat et le secret judiciaire», conclut le communiqué.