La Grande-Bretagne va réduire le nombre des visas accordés aux étudiants étrangers pour lutter contre le travail clandestin de ces personnes sur son sol, a annoncé samedi le gouvernement.

Londres va diminuer de manière «importante» le nombre des visas étudiants accordés aux étrangers, qui était de l'ordre de 280 000 en 2009, a annoncé un porte-parole du ministère de l'Intérieur, sans confirmer les informations évoquant une baisse de plusieurs dizaines de milliers d'unités.

Les autorités vont pour cela durcir les critères d'attribution des visas, en élevant le niveau d'anglais requis, et d'emploi de ces étudiants, qui ne pourront travailler plus de 10 heures par semaine, contre 20 précédemment.

Ils ne pourront également plus amener avec eux de personnes à charge s'ils viennent pour des cursus de moins de six mois, et ces personnes à charge ne pourront travailler si elles accompagnent un étudiant de premier cycle.

«Ceux qui veulent venir au Royaume Uni pour étudier de manière légitime restent les bienvenus», a déclaré le ministre de l'Intérieur Alan Johnson dans un communiqué. «Mais nous serons intransigeants» avec ceux qui «violent les règles» et viennent «surtout pour travailler», a-t-il ajouté.

Ces mesures s'inscrivent dans le cadre de la révision du système d'attribution des visas étudiants demandée l'an dernier par le premier ministre Gordon Brown, et qui doit être mise en place dans les prochaines semaines.

La Grande-Bretagne a temporairement suspendu la semaine dernière le processus d'attribution des visas étudiants pour l'Inde du Nord, le Népal et le Bangladesh après avoir constaté une forte augmentation du nombre des dossiers, provoquant la colère des candidats dans ces régions et ces pays.

«C'est un durcissement général du système, qui ne vise aucune région particulière» du monde, a tenu à préciser le porte-parole du ministère de l'Intérieur.