La police russe a dispersé dimanche des manifestations anti-Kremlin dans plusieurs grandes villes du pays, arrêtant des dizaines de protestataires, dont plusieurs leaders de l'opposition.

Bravant l'interdiction des autorités, des centaines de manifestants s'étaient rassemblés à Moscou, Saint-Pétersbourg, Iekaterinbourg (dans l'Oural), Krasnoïarsk (en Sibérie) et Vladivostok (dans l'extrême-Est du pays).

Des manifestations similaires avaient eu lieu le 31 juillet, le 31 août, le 31 octobre et le 31 décembre - un clin d'oeil au 31e article de la Constitution russe qui garantit le droit de rassemblement. Toutes ces protestations avaient été interdites et dispersées.

Dimanche à Moscou, les manifestants ont scandé «Honte» et «À bas Poutine» tandis que certains d'entre eux étaient poussés dans des cars de police par des agents en tenue anti-émeute.

Environ 300 personnes prenaient part à cette manifestation, dont une centaine ont été arrêtées, selon Victor Birioukov, porte-parole de la police.

Parmi les protestataires interpellés figurent les leaders de l'opposition Boris Nemtsov, Edouard Limonov, Ilya Yachine et Oleg Orlov qui préside Memorial, une organisation de défense des droits de l'Homme.