Le quotidien espagnol El Mundo révèle ce vendredi que le Département économique du gouvernement catalan, plus exactement l'Agence catalane de la consommation, a récupéré quelque 208 000 euros (environ 350 000 $) en 2008 après avoir imposé 209 amendes à des commerçants qui ne respectaient pas sa loi catalane sur l'affichage linguistique.

Le journal fait observer qu'il s'agit d'une nette augmentation par rapport à 2007, alors que des sanctions avaient alors rapporté 138 150 euros.

La plupart des sanctions ont été imposées à Barcelone (notamment au marché San Marti) et dans sa région. Elles ont été imposées à la suite d'enquêtes qui ont été entreprises après que 2364 dénonciations aient été portées à l'attention de l'agence.

Les contrevenants ont omis d'afficher en catalan à l'extérieur de leur commerce ou à l'intérieur sur des panneaux, des affiches ou des menus. La langue de l'Espagne est l'espagnol (ou castillan) alors que la langue de la Catalogne est le catalan.

Des commerçants, des partis politiques et des organisations qui se sont regroupés sous la bannière «Pour une Catalogne en liberté: non aux amendes linguistiques» ont protesté contre ces applications de la loi catalane, et demandent purement et simplement l'annulation de la loi sur l'affichage en catalan adoptée en 1998. Ils estiment qu'elle ne respecte pas la liberté d'entreprise.

Interrogé par le quotidien El Mundo, un représentant du Parti populaire (droite) déclare que les consommateurs se préoccupent « du prix, pas de la langue dans laquelle les annonces sont écrites».