La neige et le froid perturbaient lundi les transports aériens et terrestres à travers l'Europe, alors que de nouvelles chutes de neige étaient attendues en Espagne, où une alerte a été lancée.

Écoles fermées dans le nord de l'Allemagne, où des villages restent coupés du monde, et au Portugal, annulations et retards de vols et de trains depuis l'Écosse jusqu'à la Pologne, l'Europe lutte pour revenir à la normale après les chutes de neige exceptionnelles du week-end. En Espagne, où il a neigé à Séville pour la première fois depuis 50 ans, 18 des 50 provinces ont été mises en état d'alerte lundi en prévision de nouvelles chutes de neige et de basses températures. Au Portugal, des voitures, des camions et des autocars ont été dégagés de la neige lundi mais de nombreuses routes restaient bloquées.

À Madrid, qui s'est réveillée sous la neige, 57 vols ont été annulés lundi matin au départ de l'aéroport de Barajas.

Annulations également à l'aéroport de Francfort, le troisième d'Europe en termes de passagers. Quinze des 1 200 vols prévus pour lundi ont été annulés dans la matinée, soit nettement moins que 320 vols supprimés durant le week-end, selon un communiqué de Fraport, la société qui gère l'aéroport.

Les trois pistes de décollage étaient en service mais les voyageurs devaient s'attendre à des retards et de nouvelles annulations, a ajouté Fraport.

Le trafic ferroviaire reste entravé.

L'Eurostar qui relie Londres au continent continue à assurer un service réduit. Des liaisons sont suspendues en Ecosse, notamment entre Inverness et Perth et entre Edimbourg et Glasgow.

Pluies glacées et chutes de neige perturbaient également le trafic en Pologne, où 70 000 foyers sont privés d'électricité depuis plus de 24 heures. Même situation sur les rails et les routes tchèques. Prague a enregistré les plus fortes chutes de neige depuis 17 ans.

Le trafic TGV dans le sud-est de la France est également touché, avec des annulations et jusqu'à deux heures de retard sur certaines lignes.

Dans le nord de l'Allemagne, où la situation revient lentement à la normale, «des annulations et des retards restent à prévoir» sur des lignes régionales, a prévenu la compagnie des chemins de fer Deutsche Bahn.

Plusieurs communes de l'île allemande de Fehmarn sur la mer Baltique restaient coupées du monde lundi matin, selon la police de L-beck.

De nombreuses écoles étaient fermées dans trois régions du nord du pays: le Mecklembourg-Poméranie occidentale, le Schleswig-Holstein et la Basse-Saxe.

Cependant «la situation climatique s'est apaisée globalement sur tout le territoire», a déclaré à l'AFP Jens Hoffmann, des services météorologiques allemands.

«De légères chutes de neige sont prévues sporadiquement sur l'ensemble du pays». Les plus fortes devraient toucher le nord du pays mais les rafales de vent qui ont provoqué d'énormes congères «ont baissé d'intensité», a-t-il poursuivi.

La Chambre de commerce et d'industrie allemande redoutait que le mauvais temps ne porte un coup au secteur du bâtiment, alors que l'économie peine à se remettre de la crise.

En Grande-Bretagne également, la Confederation of British Industry, première organisation patronale du pays, a jugé que «le mauvais temps a visiblement causé des problèmes massifs aux entreprises dans le pays et aux gens qui travaillent pour elles».

Mais elle a estimé que le mauvais temps serait compensé par l'utilisation de l'Internet à haut débit, qui a permis à une partie de la population de travailler ou de faire ses achats à domicile.