Un policier a été blessé vendredi matin en Irlande du Nord lors de l'explosion d'une bombe placée sous sa voiture, a-t-on appris de source policière.

Ce policier venait juste de quitter sa maison pour aller travailler, à Randalstown, dans le comté d'Antrim (centre de l'Irlande du Nord) quand la bombe a explosé, selon cette source. Dans un message enregistré à l'intention des médias, la police d'Irlande du Nord (PSNI) a précisé avoir été alertée à 6h37 GMT (1h37 HAE) de cette explosion. «À ce moment, nous pensons qu'un engin a explosé sous une voiture. Un homme a été hospitalisé. Son état n'est pas connu à l'heure actuelle», a indiqué la PSNI.

Selon l'agence Press Association, le policier serait grièvement blessé. Et d'après la radio irlandaise RTE, il s'agirait d'un catholique.

Des attentats portant la marque des groupuscules dissidents républicains opposés au processus de paix et visant en particulier les forces de l'ordre, se sont multipliés ces derniers mois.

Catholiques et protestants se côtoient au sein de la PSNI, qui a remplacé à la suite des accords de paix de 1998 la Royal Ulster Constabulary (RUC), laquelle était accusée par les catholiques républicains de favoriser la communauté protestante d'Irlande du Nord.

Ces attentats ont fait craindre une résurgence des violences dans la province britannique semi-autonome, où un gouvernement biconfessionnel, réunissant catholiques séparatistes et protestants unionistes, est en place depuis mai 2007.

Un regain de violence a été observé en 2009 après les meurtres par balle de deux soldats britanniques et d'un policier en mars, revendiqués par deux groupes dissidents de l'Armée républicaine irlandaise (IRA), l'IRA-véritable et l'IRA-continuité.

Un accord de paix signé en 1998 entre les anciens adversaires catholiques et protestants a ramené la paix en Irlande du Nord, meurtrie par des violences qui ont fait plus de 3 500 morts en trois décennies.

Mais des organisations dissidentes de l'IRA (catholique) refusent ce processus.

Début novembre, la Commission indépendante de contrôle (IMC), qui surveille l'activité des milices paramilitaires, a averti que la menace constituée par ces groupes n'avait jamais été aussi élevée en six ans.