L'Union européenne a déploré lundi la décision «illégale» des autorités israéliennes de lancer des appels d'offres pour la construction de logements dans la partie annexée de Jérusalem.

«Les constructions sur des terres occupées sont illégales et contraires au droit international», a averti la présidence suédoise de l'UE, qui s'est dite «consternée» par l'annonce de ces appels d'offres, et a invité les autorités israéliennes à «reconsidérer ce projet».

Une telle décision «ne crée pas un climat propice à la reprise de négociations» sur le statut de Jérusalem, appelée à devenir la capitale de deux États, a-t-elle averti.

Le ministère israélien de l'Habitat a publié des appels d'offres pour la construction de 692 logements dans des quartiers juifs érigés dans la partie orientale de la Ville sainte conquise et annexée en juin 1967.

Quelque 200.000 Israéliens vivent dans ces quartiers, aux côtés de 270 000 Palestiniens.

Sous la pression des États-Unis, le cabinet de droite de M. Netanyahu a approuvé un moratoire de dix mois de la construction dans les colonies de Cisjordanie, où sont installés quelque 300 000 Israéliens. Ce moratoire vise à encourager le président palestinien Mahmoud Abbas à reprendre des négociations de paix, suspendues depuis l'offensive militaire d'Israël contre Gaza il y a un an.

Ce moratoire ne concerne toutefois ni Jérusalem-Est, ni 3 000 logements déjà en chantier en Cisjordanie, ni la construction d'édifices publics (synagogues, écoles, hôpitaux, bains rituels).

La communauté internationale n'a jamais reconnu l'annexion de Jérusalem-Est, où les Palestiniens veulent installer la capitale de l'État auquel ils aspirent.