La petite-fille de Jean-Marie Le Pen, chef historique de l'extrême droite française, se lance en politique à l'occasion des élections régionales qui auront lieu les 14 et 21 mars, et sera candidate en région Ile-de-France (région parisienne).

«J'ai baigné dans la politique depuis que je suis toute petite. C'est pour moi une formidable opportunité de faire mes classes», a déclaré à l'AFP Marion Maréchal-Le Pen, une étudiante de 19 ans, en deuxième année de faculté de droit à Paris.

Sa mère, Yann Le Pen, est la fille cadette du président du Front national (FN) et son père, Samuel Maréchal, fut longtemps l'un des cadres du parti avant leur divorce.

Sa tante, Marine Le Pen, est vice-présidente du parti, et la plus sérieuse candidate à la succession en 2011 du vieux leader, aujourd'hui âgé de 81 ans.

«Avant d'adhérer au Front national, je suis allée voir ailleurs, je voulais me faire mon opinion par moi-même, et ensuite je suis revenue au bercail», explique-t-elle, en confiant avoir même eu des «amis communistes».

Marion Maréchal-Le Pen, qui sera candidate dans le département des Yvelines (sud-ouest de Paris) se dit «très proche» de Marine Le Pen.

«Marine a créé un véritable engouement. Grâce à elle, beaucoup de gens qui avaient une certaine appréhension par rapport à Jean-Marie Le Pen, nous rejoignent», affirme la jeune femme, qui confie n'avoir pris sa carte du parti qu'à 18 ans.

Le Front National, en perte de vitesse ces dernières années, espère réaliser de bons scores aux élections régionales, en partie grâce à la résurgence du thème de l'immigration, à la faveur d'un débat sur l'identité nationale lancé par le gouvernement et du referendum suisse sur les minarets.