Des gardes privés embarqués à bord d'un bateau de pêche espagnol ont repoussé dans la nuit de samedi à dimanche une attaque de pirates dans l'océan Indien, a indiqué le ministère espagnol de la Défense dans un communiqué.

Des pirates ont attaqué le bateau Ortube Berria, battant pavillon espagnol, «en tirant avec des armes légères et une grenade de type RPG», selon le communiqué.

«Après 30 minutes de poursuite, l'attaque a été repoussée par l'équipe de sécurité privée embarquée à bord, qui a utilisé ses armes» pour cela, a précisé le ministère.

L'attaque a eu lieu à 05H37 (04H37 GMT) à 230 milles nautiques (426 km) au sud-ouest des Seychelles et les pirates étaient montés à bord de deux embarcations, selon le capitaine de l'Ortube Berria, cité par le communiqué.

Une cinquantaine de gardes privés, équipés de mitraillettes et de fusils à longue portée, sont partis mi-novembre assurer la défense des navires de pêche espagnols contre les pirates somaliens dans l'océan Indien.

Le bateau attaqué navigue désormais «librement et s'éloigne vers le sud de la zone». «Aucun dommage personnel ou matériel n'a été enregistré», a précisé le ministère de la Défense.

Un thonier espagnol, l'Alakrana, et ses 36 membres d'équipage ont été pris en otage pendant plus d'un mois au large des côtes somaliennes. Ils ont finalement été libérés le 17 novembre contre le paiement d'une rançon de quatre millions de dollars selon les pirates somaliens qui les retenaient captifs.

Les bateaux espagnols ne bénéficient pas de la protection à bord de soldats contrairement aux navires de pêche français présents dans la même zone qui sont protégés par des fusiliers marins français.

Le gouvernement espagnol a toujours refusé cette possibilité aux patrons de pêche, expliquant que la législation espagnole l'interdisait et que l'armée espagnole n'en avait pas la capacité opérationnelle.

Mais Madrid a autorisé l'utilisation d'armes de guerre à bord des thoniers par des gardes privés spécialement formés pour cela.