David Cameron, chef du principal parti d'opposition britannique et qui pourrait être le prochain premier ministre selon les sondages, a réitéré samedi son intention de continuer la lutte contre le traité européen de Lisbonne malgré le «oui» irlandais.

«Tant que le traité sera examiné ou débattu quelque part en Europe, nous continuerons de nous battre au sujet du référendum et si c'est toujours le cas lors des prochaines élections législatives, nous organiserons ce référendum et je demanderai au peuple britannique de voter +non+ à ce traité», a déclaré M. Cameron juste après l'annonce du résultat du référendum de vendredi en Irlande. Les Irlandais ont voté «oui» à 67,13% lors du référendum sur le traité européen de Lisbonne, selon les résultats définitifs annoncés samedi par la commission électorale. Ils avaient rejeté le texte en juin 2008 à 53,4% lors d'un premier référendum.

David Cameron a qualifié d'«injuste» le fait que les Irlandais aient dû voter deux fois «sur un traité qui affecte toutes nos vies et cependant nous n'avons pas pu voter une fois» au Royaume-Uni.

David Cameron a réitéré samedi après-midi sa promesse d'organiser au Royaume-Uni --où le traité a été ratifié par voie parlementaire en 2008-- un référendum sur le texte s'il n'a pas encore été ratifié dans toute l'Union européenne au moment où les Tories arriveraient au pouvoir.

Selon les sondages, les Conservateurs sont largement en tête des intentions de vote aux prochaines législatives, prévues au plus tard en juin 2010.

«Nous avons une position très constante, nous voulons faire partie de l'Union européenne mais nous ne pensons pas qu'elle devrait changer sans auparavant demander l'avis du peuple britannique», a-t-il expliqué.

«Tout le monde en Europe connaît ma position. Je pense que le traité de Lisbonne est la mauvaise direction pour l'Europe», a-t-il poursuivi.

En juin, les Conservateurs britanniques se sont retirés de la principale coalition de centre-droit au parlement européen, pour former un nouveau bloc «anti-fédéraliste» controversé.

La Pologne et la République tchèque sont désormais les deux seuls pays à devoir encore ratifier le texte.