L'ancien chef d'État français Valéry Giscard d'Estaing a dissipé les spéculations entourant son roman en affirmant qu'il avait «inventé» l'idylle entre un président français et une princesse du pays de Galles rappelant Lady Diana.

«J'ai inventé les faits, mais pas les lieux ni les décors», déclare «VGE», 83 ans, dans une interview à l'hebdomadaire Le Point qui paraît aujourd'hui, le jour même de la sortie de son roman La princesse et le président. Il affirme que c'est Lady Diana elle-même qui est à l'origine de ce livre.

«Au départ, c'est une idée de Lady Diana. En 1994, alors que nous parlions des histoires d'amour entre les dirigeants des grands pays, elle m'a conseillé: Pourquoi n'écrivez-vous pas un livre autour de cela?» déclare-t-il.

VGE affirme avoir soumis «quelques idées» à la princesse qui, en juin 1997, l'a «invité à consacrer (ses) loisirs à l'écriture du livre».

«Six semaines plus tard, elle rencontrait sa mort tragique dans le souterrain de la place de l'Alma. J'ai considéré que c'était une promesse dont je devais m'acquitter», dit l'ex-président, ajoutant avoir «voulu lui rendre hommage».

Interrogé sur la nature réelle de ses rapports avec la princesse qui font «fantasmer» le lecteur, il répond: «N'exagérons rien. Je l'ai connue un peu, dans un climat de relation confiante.»

La princesse et le président raconte le coup de foudre qui frappe, au milieu des années 80, Jacques-Henri Lambertye, président français veuf, et Patricia, une princesse de Cardiff très médiatique et malheureuse en ménage.

La description minutieuse de l'aventure, son contexte et le caractère des protagonistes, ainsi que l'épigraphe «Promesse tenue» laissaient s'insinuer un doute sur le caractère imaginaire du récit et avaient donné lieu à de nombreuses spéculations, notamment dans la presse britannique.