Si Silvio Berlusconi reste populaire en Italie, c'est parce que ses concitoyens désirent secrètement lui ressembler... C'est en tout cas l'explication qu'il a livrée lundi, revenant sur le scandale de moeurs dont il fait l'objet.

«Une majorité d'Italiens aimeraient au fond d'eux être comme moi, et se reconnaissent en moi et dans la façon dont je me comporte», a déclaré le président du Conseil italien dans un entretien téléphonique accordé à une chaîne de télévision dont il est propriétaire.

«Ils savent également que Silvio Berlusconi n'est pas un voleur et n'utilise pas ses pouvoirs à des fins personnelles», a ajouté le «Cavaliere».

M. Berlusconi est empêtré depuis des mois dans un scandale lié à ses relations présumées avec de jeunes femmes et à l'organisation de soirées privées dans ses villas, auxquelles auraient participé des prostituées.

Dimanche, Noemi Letizia, cette Napolitaine de 18 ans dont les relations avec Silvio Berlusconi sont à l'origine du scandale, est sortie de son silence et a affirmé qu'elle et le chef du gouvernement n'avaient rien fait de mal.

Veronica Lario, l'épouse du «Cavaliere», a annoncé début mai qu'elle demandait le divorce après 19 ans de mariage, citant notamment la participation de son mari âgé de 72 ans à la fête d'anniversaire de la jeune Noemi à Naples.

Silvio Berlusconi a par ailleurs démenti toute tension avec l'Eglise catholique, dénonçant une «campagne subversive» visant à le renverser.