Le gouvernement britannique va rendre public mardi l'«essentiel» de sa correspondance avec les autorités écossaises concernant la libération controversée du Libyen condamné pour l'attentat de Lockerbie, a annoncé lundi une porte-parole de Downing Street.

Il s'agit de documents adressés à des ministres écossais au sujet du Libyen Abdelbaset Ali Mohamed al-Megrahi, a déclaré la porte-parole à l'AFP, sans vouloir fournir de détails.

Selon la BBC, les documents attendus, dont beaucoup ont déjà fait l'objet de fuites dans la presse, sont surtout des lettres du ministère britannique de la Justice traitant d'un accord de transfèrement de prisonniers conclu avec Tripoli en 2007.

Downing Street essaie de contrer des insinuations laissant entendre que la libération du Libyen pour raisons médicales -qui a soulevé des protestations en particulier aux États-Unis, pays d'origine d'une bonne partie des 270 personnes mortes dans l'attentat de Lockerbie en 1988- a été accordée en échange d'un contrat pétrolier secret.

Dimanche, Londres avait déjà démenti avoir accepté en 2007 d'inclure Megrahi dans un accord de transfèrement de prisonniers avec Tripoli en échange de la signature d'un contrat pétrolier, comme le suggéraient des révélations du Sunday Times.

«L'insinuation selon laquelle, d'une manière ou d'une autre, nous avons conclu un accord secret afin de libérer M. Megrahi est simplement absurde», a affirmé à la BBC le ministre britannique de la Justice, Jack Straw.

De son côté, le chef du gouvernement écossais Alex Salmond a aussi annoncé lundi la publication de la correspondance concernant cette affaire avant un débat mercredi au parlement écossais sur la libération du Libyen qui, selon ses médecins, souffre d'un cancer en phase finale.

«Nous n'avons absolument rien à cacher», a déclaré M. Salmond.